Aide aux orphelins
Rosh Hashana 5775 (2015) , le collel avait alerté sur la situation douloureuse d’une mère de famille qui a perdu un de ses fils en 2012 et la peine d’une mère ne s’en va jamais. Quelques mois plus tard , son mari se rend à l’hôpital pour un problème au coeur, attrape subitement une infection et décède brusquement (2015). Trois jours plus tard, alors que les Shiva du père ne font que commencer c’est sa maman qui quitte ce monde…
Ensuite, elle tomba malade, son traitement nécessita certains médicaments couteux. Alors que son son fils devait se marier et qu'elle devait bien financer les frais du mariage… La souffrance, l’affliction, la maladie, les dépenses, elle ne pouvait plus faire face seule à sa situation, c’est pourquoi le collel d’Aubagne alerté par cette histoire décida sans attendre d’intervenir et d’apporter son appui dans cette épreuve. Il pris à sa charge tous les frais des médicaments pour la maman et resta présent pour les besoins du mariage du fils. Ce fut un soutien financier, mais aussi moral, car rien n’est plus réconfortant pour un juif que de savoir que d’autres juifs se préoccupent de lui. Mais ce pénible et édifiant récit ne s’arrête pas en 5775. Cette veuve et affaiblie par la maladie qu’elle entame l’année 5776...
Elle est malade depuis des mois, ses poumons ne marchent pas. Pour une chose aussi simple que respirer, un petit effort de rien du tout pour 99% du monde, elle a besoin d’être branchée à une bouteille d’oxygène qu’elle doit transporter partout où elle va. Assister aux Smahot, se rendre à la synagogue, être invité, tout devient dès lors compliqué, difficile, insupportable...
Bien sûr, elle est inscrite sur la longue liste d’attente des dons d’organe. Et elle attend jour après jour l’appel qui transformera sa vie sans oxygène en une nouvelle existence. On lui a donné un téléphone spécial pour recevoir cet appel de l’espoir, car si elle est occupée ou ne réponds pas, elle perd tout simplement son tour... Le médecin lui a bien expliqué que lorsqu’elle recevra cet appel, il faudra qu’elle arrive dans l’heure à l’hôpital, car dans les 24 heures le poumon doit être impérativement greffé sinon il n’est plus viable. Et chaque jour, elle attend cet appel ; les jours se transforment en semaines et les semaines en mois. Emprisonnées pendant ces dizaines de milliers d’heures dans le périmètre de l’hôpital prête à recevoir sa greffe, un passeport vers une vie meilleure. Un soir tard, le téléphone sonne elle réussit à répondre. Elle s’empresse d’aller à l’hôpital accompagné de ses enfants. Il y deux poumons, un pour elle et le deuxième pour une autre personne...
Et c’est l’appréhension qui commence, les analyses pour voir si le poumon est compatible, le stress, l’attente, la délivrance. Baroukh Hachem KiTov, le poumon est compatible. Le poumon de la deuxième personne n’est pas compatible. Elle reçoit par conséquent les deux poumons. Le matin même, elle reste en salle d’opération pendant plus de dix heures. l’intervention est délicate et les médecins annoncent des complications. L’attente est insupportable, interminable...
Les heures s’écoulent lentement, sa vie ne tient qu’à un fil ; à chaque bruit ses proches craignent d’entendre la nouvelle fatale. Ils prient, ils pleurent, ils s’adressent à D. «qui guérit toute chair et qui fait des miracles». Enfin, on annonce que l’intervention a réussi. Terriblement affaiblie, elle reste attachée à la vie qu’Hachem lui a donnée. Chaque jour est un combat qu’elle a décidé de gagner pour ses enfants.
Comme n’importe quelle mère au monde, elle veut les voir grandir et les aider à grandir. La douleur liée au traitement est intense; les efforts à fournir pour guérir sont épuisants. Assistance respiratoire, rééducation, perfusions, tous les ingrédients des traitements d’hôpitaux qu’on voudrait ne jamais connaitre. Après un séjour de deux mois en soins intensifs où elle est très entourée de ses enfants avec des périodes très douloureuses respiration difficile, étouffements, elle passe enfin en rééducation et reprend ses forces. Revient à la vie.
Être mère c’est tout ce qui lui reste, ça lui donne la force de guérir. Après des semaines de luttes, elle rentre chez elle. L’existence reprend son cours. Elle apprécie tous les petits biens être de la vie que l’on ne sait plus voir, respirer facilement, se déplacer librement, être chez soi, parler avec ses enfants... Puis un jour, tout bascule à nouveau, c’est l’infection, les urgences, l’hôpital, elle décède dans les six heures. Elle laisse deux orphelins seuls à la maison, sans père (il est décédé l’année dernière) et maintenant sans mère. Démunis, il faut les consoler, les aider, les habiller, les nourrir. Leur donner ce que leur mère voulait tellement pour eux.
Témoin et acteur de cette histoire déchirante et tragique, le Collel a pris sur lui une part de cette grande Mitsva de Hessed pour ces orphelins dont la perte de leur maman n’est que la conclusion d’une longue série d’épreuves. Le pouvoir de bénir a été accordé au peuple juif, comme l’indiquent les mots «véhyé berakha» (et que ce soit une bénédiction), qu’Hachem a dit à Avraham.
Toute bénédiction donnée par un Juif de tout son coeur s’accomplit. Fille, maman, épouse, elle connaissait l’épreuve du deuil et de la maladie et continuait à servir son créateur avec fidélité, sa bénédiction était forte et sincère. Que s’accomplisse la bénédiction de leur maman ZAL (en 5775) : que les donateurs du Collel ne connaissent jamais le malheur...